Par Haas Avocats
Toutes les semaines, Gérard Haas et son équipe sélectionnent les informations les plus marquantes. Voici celles retenues :
Le Monde rapporte que Google a décidé de désactiver les avis sur les établissements scolaires dans Google Maps afin de prévenir les commentaires inappropriés et nuisibles.
Contexte
Google Maps permet aux utilisateurs de noter et commenter divers lieux, y compris les établissements scolaires. Cependant, de nombreux avis sur ces établissements étaient jugés hors sujet ou nuisibles, ce qui a conduit Google à prendre des mesures pour préserver l'intégrité de ces espaces numériques.
Résumé des faits
Impact juridique
Cette action de Google, bien qu'initiée par des préoccupations internes, répond également à une demande du ministère de l'Éducation nationale français. Elle soulève des questions sur la modération des contenus en ligne et la responsabilité des plateformes numériques dans la gestion des avis publics, notamment en ce qui concerne les institutions éducatives.
Le média Next.ink traite cette affaire avec un ton critique et informatif, en soulignant l'erreur interne d'Orange ayant conduit à une fuite de données personnelles, tout en rappelant les précédents incidents similaires impliquant l'opérateur.
Contexte
Le 5 avril 2025, lors d'une campagne de communication concernant le renvoi de matériel, Orange a commis une erreur en envoyant des courriels contenant des pièces jointes incorrectes à certains de ses clients.
Résumé des faits
Impact juridique
Conformément au RGPD, les entreprises sont tenues de notifier toute violation de données personnelles à la CNIL dans un délai de 72 heures. Orange a respecté cette obligation en informant l'autorité compétente. Toutefois, l'absence de communication sur le nombre de clients impactés et les mesures correctives détaillées pourrait soulever des questions sur la transparence et la gestion de la sécurité des données par l'opérateur.
Dalloz Actualité traite cette décision judiciaire comme une confirmation claire de la position des autorités américaines sur l'absence de protection par le droit d’auteur pour les œuvres créées exclusivement par intelligence artificielle.
Contexte
Stephen Thaler, chercheur et inventeur, a soumis une œuvre intitulée « A Recent Entrance to Paradise » au Bureau du droit d’auteur des États-Unis (U.S. Copyright Office), affirmant qu'elle avait été générée uniquement par une intelligence artificielle nommée DABUS, sans intervention humaine. Il a demandé que le copyright soit attribué à l'IA elle-même, avec lui-même en tant que cessionnaire.
Résumé des faits
Impact juridique
Cette affaire confirme la position des autorités américaines selon laquelle les œuvres générées uniquement par intelligence artificielle, sans intervention humaine, ne sont pas éligibles à la protection par le droit d’auteur. Cela a des implications significatives pour les créateurs et les entreprises utilisant l'IA, soulignant la nécessité d'une contribution humaine substantielle pour bénéficier de la protection juridique. Cette décision pourrait également influencer les débats internationaux sur la reconnaissance des œuvres générées par l'IA dans le cadre du droit d’auteur.
Lien vers l'article sur Dalloz Actualité.
BFMTV présente l'annonce d'Airbnb comme une diversification stratégique visant à concurrencer les hôtels en offrant des services à domicile et des expériences de luxe.
Contexte
Airbnb, principalement connue pour la réservation de logements, cherche à élargir son offre en intégrant des services à domicile tels que des soins de beauté, des massages et des repas préparés par des chefs. Cette initiative vise à renforcer sa compétitivité face aux hôtels traditionnels qui proposent déjà de tels services.
Résumé des faits
Impact juridique
L'intégration de services à domicile par Airbnb pourrait soulever des questions réglementaires, notamment en ce qui concerne la conformité des prestataires aux normes locales de santé et de sécurité, ainsi que la fiscalité applicable à ces nouveaux services. De plus, les autorités locales pourraient examiner l'impact de cette expansion sur le marché du travail et la concurrence avec les entreprises locales offrant des services similaires.
Le média Lexology, par le biais de l'article rédigé par le cabinet Schoenherr, analyse les répercussions de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) du 9 janvier 2025 sur la gestion des plaintes abusives en matière de protection des données par les autorités autrichiennes.
Contexte
L'article examine les décisions récentes de la Cour administrative suprême autrichienne (VwGH) concernant des demandes manifestement infondées ou excessives adressées aux autorités de protection des données. Ces décisions font suite à l'arrêt de la CJUE du 9 janvier 2025 (affaire C-416/23, Österreichische Datenschutzbehörde), qui clarifie les conditions dans lesquelles une autorité de contrôle peut refuser de traiter une plainte en vertu de l'article 57(4) du RGPD.
Résumé des faits
Impact juridique
Les décisions de la VwGH, éclairées par l'arrêt de la CJUE, renforcent le cadre juridique permettant aux autorités de protection des données de rejeter les plaintes abusives, à condition qu'une intention abusive soit démontrée. Cela souligne l'importance d'un équilibre entre la protection des droits des personnes concernées et la prévention des abus du système de protection des données.
Lien vers l'article sur la source.
La CNIL publie deux guides pratiques pour aider les établissements scolaires à mieux comprendre et gérer les violations de données personnelles.
Contexte
Les établissements scolaires du premier et second degrés traitent de nombreuses données personnelles (inscriptions, environnements numériques de travail, suivi médical, etc.). Bien que ces établissements soient exposés à des incidents de sécurité, la CNIL n’a été notifiée que d’une trentaine de violations de données par an en moyenne au cours des cinq dernières années. Ce chiffre semble sous-estimé, en raison de difficultés à identifier une violation de données, d'une méconnaissance des démarches à suivre et de la complexité des responsabilités dans le traitement des données.
Résumé des faits
La CNIL a publié deux guides pratiques destinés aux délégués à la protection des données (DPO), aux directeurs d’école, aux chefs d’établissement et au personnel administratif. Ces guides visent à aider à comprendre ce qu’est une violation de données personnelles et à réagir efficacement en cas d’incident.
Ils s’appuient sur cinq situations types :
Pour chaque cas, les guides proposent :
Impact juridique
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), notamment ses articles 33 et 34, impose aux organismes de garantir la sécurité des données qu’ils traitent. En cas de violation de données :
Ces guides pratiques visent à renforcer la conformité des établissements scolaires aux obligations du RGPD en matière de sécurité des données personnelles.
Lien vers l'article sur la CNIL.
Le média Clubic aborde cette actualité en analysant les implications juridiques du litige opposant Canal+ à la CNIL, mettant en lumière les enjeux liés au consentement en matière de données personnelles.
Contexte
En octobre 2023, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a infligé une amende de 600 000 euros à Canal+ pour des pratiques de démarchage électronique jugées non conformes au Règlement général sur la protection des données (RGPD). La chaîne a contesté cette sanction devant le Conseil d'État, qui a décidé de saisir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour clarifier certaines questions juridiques.
Résumé des faits
Impact juridique
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la notion de consentement éclairé dans le cadre du RGPD. La CJUE devra déterminer si un consentement générique donné à un FAI pour partager des données avec des "partenaires" non spécifiés est suffisant pour permettre à une entreprise comme Canal+ de démarcher ces clients. La décision de la CJUE pourrait avoir des répercussions importantes sur les pratiques de démarchage et de traitement des données personnelles au sein de l'Union européenne.
Lien vers l'article sur Clubic.
Le Parisien rapporte une tentative d'enlèvement en plein jour visant la fille et le petit-fils d'un entrepreneur dans le secteur des cryptomonnaies, soulignant une série d'attaques similaires en France.
Contexte
Le 13 mai 2025, une tentative d'enlèvement a eu lieu dans le 11e arrondissement de Paris, ciblant la fille et le petit-fils d'un dirigeant d'une société de cryptomonnaie. Cet incident s'inscrit dans une série d'attaques récentes visant des personnalités liées au secteur des actifs numériques en France.
Résumé des faits
Impact juridique
Ces incidents soulèvent des préoccupations juridiques concernant la sécurité des professionnels du secteur des cryptomonnaies. Les autorités françaises ont intensifié leurs efforts pour lutter contre ces crimes, procédant à plusieurs arrestations. Ces affaires pourraient conduire à des renforcements législatifs en matière de protection des personnes exposées et de régulation du secteur des actifs numériques.
Lien vers l'article sur Le Parisien.
Les Échos analysent les concessions de Microsoft visant à répondre aux préoccupations de la Commission européenne concernant l'intégration de Teams à sa suite Office, dans le but d'éviter une amende significative.
Contexte
En 2020, Slack, propriété de Salesforce, a déposé une plainte auprès de la Commission européenne, accusant Microsoft d'abus de position dominante en intégrant Teams à sa suite Office 365. Cette intégration aurait conféré à Microsoft un avantage concurrentiel déloyal sur le marché des outils de communication professionnelle. Une plainte similaire a été déposée en 2023 par l'entreprise allemande Alfaview. Face à ces accusations, la Commission européenne a ouvert une enquête pour évaluer les pratiques de Microsoft en matière de concurrence.
Résumé des faits
Impact juridique
Les engagements proposés par Microsoft pourraient devenir juridiquement contraignants pour une durée de dix ans, sous réserve de leur acceptation par la Commission européenne. En cas de non-respect, Microsoft s'expose à des sanctions financières pouvant atteindre 10 % de son chiffre d'affaires mondial. Cette affaire illustre la vigilance accrue de l'Union européenne envers les pratiques des grandes entreprises technologiques et souligne l'importance du respect des règles de concurrence sur le marché numérique.
Lien vers l'article sur Les Echos (abonnement requis).
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau point sur l’actualité du droit du numérique.
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