Par Kate Jarrard
Vous avez reçu une demande par email de payer une somme d’argent (en euros ou bitcoins), faute de quoi une vidéo de vous consultant des sites pornographiques sera partagée sur Internet ?
Vous ne vous êtes pas rendu sur de tels sites mais l’email mentionne votre mot de passe ?
Après le phishing, le chantage à la webcam, ou encore le revenge porn, voici le chantage à la webcam soi-disant piratée, lequel profite du confinement pour se développer davantage.
En hausse depuis 2019, l’on constate en effet un pic de ce type de messages au cours du confinement.
Menaçants, translittérés, ces messages ne constituent pourtant que de simples tentatives d’arnaque visant à escroquer les internautes en leur faisant peur, comme le note le gouvernement.
Aussi, si votre mot de passe apparaît, c’est que ce dernier a pu être compromis par le passé lors de piratages de bases de données utilisateurs de sites internet (le « e-corbeau » récupère ainsi un ancien mot de passe et joue sur l’absence de mise à jour régulière de ce dernier).
En France, ces emails relèvent principalement du délit d’extorsion.
Article 312-1 du code pénal : L’extorsion est le fait d’obtenir par violence, menaces de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d’un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d’un bien quelconque.
L’extorsion, ou la tentative d’extorsion, est punie de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende[1].
Voici comment s’en prémunir :
***
Le Cabinet HAAS Avocats est à votre disposition pour vous accompagner en droit pénal des nouvelles technologies. Pour plus d’informations, contactez-nous ici.
[1] Articles 312-1 et 312-9 du code pénal.