Par Gérard Haas et Eve Renaud-Chouraqui
La Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête formelle à l’encontre de Google, concernant des pratiques anti-concurrentielles mises en œuvre dans les services d’affichage publicitaire en ligne (display).
Si cette enquête ne préjuge pas du fond, elle fait suite à :
La Commission européenne reproche à Google d’avoir « favorisé ses propres services de technologies d’affichage publicitaire en ligne au sein de la chaine de fourniture « ad tech » au détriment de prestataires de services de technologies publicitaires, d’annonceurs et d’éditeurs en ligne concurrents ».
Comme le relève la Commission européenne, les dépenses consacrées à l’affichage publicitaire au sein de l’Union européenne représentent, en 2019, un marché estimé à 20 milliards d’euros environ.
Or, Google est présent sur la totalité des niveaux de la chaine de fourniture de l’affichage publicitaire.
Schématiquement, celui-ci fonctionne de la manière suivante :
Nouveauté par rapport à l’enquête menée par l’Autorité de la concurrence française, l’enquête de la Commission européenne a un spectre plus large, incluant les outils proposés aux annonceurs (DSP) et les espaces publicitaires de Youtube (appartenant à Google).
Dans le cadre de cette enquête, la Commission européenne a déclaré examiner en particulier les éléments suivants :
Relevons que la Commission européenne n’entend pas réduire le champ de l’enquête aux pratiques passées, ayant fait le choix d’intégrer deux projets de Google : celui de la fin du partage des identifiants publicitaires mobile sur Android et celui de la « Privacy Sandbox », outil visant à pallier la fin des cookies tiers dans Chrome.
La Commission européenne a déclaré qu’elle appliquerait conjointement le droit de la concurrence et la législation en matière de protection des données afin de « garantir que les marchés de l’affichage publicitaire offrent des conditions de concurrence égales, permettant à l’ensemble des acteurs du marché d’assurer de la même manière ».
En dernier lieu, rappelons les sanctions d’ores et déjà prononcées par la Commission européenne à l’égard de Google depuis 2017 :
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Fort d’une expérience dans le domaine du droit de la concurrence et de la régulation économique, le cabinet Haas Avocats dispose d’un département dédié à l’analyse des pratiques anti-concurrentielles et restrictives de concurrence mises en œuvre dans le domaine du digital (analyse d’impact, actions de remédiation, gestion des risques, assistance devant l’Autorité de la concurrence et la DGCCRF et représentation devant les juridictions judiciaires).
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