Par Gérard Haas et Marussia Samot
Les jeux de terrains virtuels se sont adaptés au confinement, comme le fameux jeu mobile « Pokémon Go », basé sur la réalité augmentée.
A ne pas confondre avec la réalité virtuelle (RV) : la réalité augmentée (RA) permet, par le biais d’un terminal, de superposer à la réalité des éléments virtuels (images 2D et 3D, son, animations…) que l’utilisateur visionne en temps réel à partir de son écran.
L’application « Pokémon Go », usant de cette technologie, permet aux joueurs de se rendre à l’extérieur et d’utiliser la géolocalisation et la caméra de leur téléphone afin d’explorer leur environnement et de trouver de nouveaux espaces de progression dans le jeu, capturer de nouveaux Pokémon ou encore obtenir des points bonus.
Depuis sa sortie en août 2016, le jeu mobile phénomène a dépassé la barre du milliard de téléchargements dans le monde entier, se plaçant devant d’autres jeux tout aussi célèbres comme « Clash of Clans ».
Sa popularité s’explique entre autres par son côté innovant et interactif. Le jeu offre en effet des possibilités d’affrontements entre joueurs et ajoute régulièrement de nouvelles fonctionnalités : de nouvelles expériences de jeu, des évènements spéciaux et la capture de monstres inédits.
Comment ce jeu à fort engouement a-t-il pu survivre aux multiples confinements successifs ?
Son éditeur Niantic a tenu à appliquer les mesures de confinement IRL (« in real life ») tout en tentant de maintenir l’intérêt des joueurs dans son jeu virtuel : ajustement des distances nécessaires pour obtenir des récompenses à des utilisations en intérieur, mais aussi ajournement des fonctionnalités permettant d’activer de nouveaux Pokémon, comme les passes de « raid à distance » ou, a contrario, le rallongement extrême des distances, afin de respecter les écarts entre joueurs et ainsi éviter d’éventuelles contaminations.
Soit des mesures engageant les joueurs à rester chez eux tout en continuant à utiliser Pokémon Go. Ces mises à jour se sont également avérées bénéfiques pour des personnes en situation de handicap moteur.
Résultat : « Pokémon Go » a engrangé 1,6 millions de nouveaux joueurs durant les premiers mois de confinement.
Cela lui a permis de signer sa meilleure semaine durant le mois de mars 2020 avec près de 23 millions de dollars de recettes selon un rapport de Sensor Tower (et 1,3 milliards de dollars à l’année).
Niantic s’appuie aussi sur sa licence partenaire avec Nintendo, les développeurs originels de l’univers Pokémon. La firme japonaise a déjà produit une série animée, des films, des cartes à jouer et des figurines Pokémon. Ils se partagent désormais les revenus des produits dérivés de « Pokémon Go ».
Un nouveau partenariat entre les deux groupes permettrait de produire les prochains jeux de réalité augmenté de Nintendo, dont un premier tiré de l’univers Pikmin qui serait prévu courant 2021, et conduirait à augmenter fortement leurs revenus respectifs.
Avec la sortie du confinement et l’assouplissement des mesures sanitaires dans de nombreux pays, Niantic souhaite revenir aux fonctionnalités d’origine de Pokémon Go, ce que contestent de nombreux joueurs pour des raisons sanitaires mais aussi sécuritaires : en effet, les « fonctionnalités de confinement » de Pokémon Go ont permis de réduire les risques d’accidents de la route.
Des considérations qui devront être prises en compte par Niantic pour sa prochaine mise à jour, mais également dans le développement des jeux de réalité augmentée à venir.
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