Par Haas Avocats
A partir du mois de février, les annonceurs publicitaires ne pourront plus cibler les adolescents en fonction de leur genre sur Facebook et Instagram.
Si Méta revendique vouloir protéger davantage les plus jeunes, ils ne font qu’anticiper la future législation européenne.
Méta, régulièrement pointé du doigt pour nuire à la santé mentale des jeunes, a annoncé dans un billet de blog des changements pour son système de ciblage publicitaire en ce qui concerne les adolescents.
« Nous sommes conscients que les adolescents ne sont pas nécessairement aussi bien équipés que les adultes pour prendre des décisions sur l'utilisation de leurs données en ligne à des fins publicitaires, notamment lorsqu'il s'agit de leur montrer des produits disponibles à l'achat. » écrit Méta.
Les annonceurs n’auront donc plus accès au genre des adolescents. Autrement dit, ils ne pourront plus cibler du contenu spécifique pour une femme ou pour un homme.
De plus, les publications Instagram ou pages Facebook « likées » n’influenceront plus les publicités qu’ils verront. Seuls l’âge et la localisation seront utilisés par les annonceurs, afin que les adolescents ne voient que des publicités destinées à leur tranche d’âge et disponibles là où ils vivent. Enfin, les adolescents auront la possibilité, à partir du mois de mars, de gérer le type de publicité qu’ils voient.
Si les mesures annoncées concernent le monde entier, Méta ne fait qu’anticiper l’entrée en vigueur du « Digital Services Act » (DSA), nouvelle législation européenne visant à responsabiliser les plateformes numériques et lutter contre la diffusion de contenus illicites ou préjudiciables en ligne.
A partir de février 2024, date d’entrée en vigueur du règlement, les plateformes auront en effet l’interdiction d’afficher de la publicité aux mineurs sur la base de leurs données personnelles.
Plus largement, elles ne pourront plus cibler la publicité sur la base de données sensibles (sexe, opinions politiques, orientation sexuelle…).
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