Par Haas Avocats
Tout e-commerçant qui commercialise des produits ou des services en ligne à des clients consommateurs est tenu de respecter un certain nombre d’obligations relatives à la fourniture d’informations précontractuelles, avant la conclusion du contrat de vente[1].
Dans ce contexte, revenons sur des récentes sanctions prononcées par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) concernant notamment les mentions obligatoires relatives au démarchage téléphonique à fournir aux clients consommateurs.
Pour rappel, le service « Bloctel » permet à tout consommateur d’inscrire gratuitement un ou plusieurs numéros de téléphone sur ce site afin de s’opposer au démarchage téléphonique sur le(s)dit(s) numéro(s). Chaque numéro est inscrit pour une durée de trois ans qui est tacitement reconductible par période de trois ans[2] (le consommateur pouvant se désinscrire à tout moment de cette liste).
Lorsqu’un consommateur a inscrit son numéro sur cette liste, il sera alors interdit au professionnel, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers agissant pour son compte de le démarcher téléphoniquement sauf :
Dans le cadre des relations BtoC, le Code de la consommation impose également au professionnel, lorsqu’il est amené à recueillir auprès d’un consommateur des données téléphoniques, de l’informer de son droit à s’inscrire sur la liste d’opposition au démarchage téléphonique disponible à l’adresse suivante : https://www.bloctel.gouv.fr/ (le Bloctel).
L’article L223-2 du Code de la consommation précise également que lorsque cette collecte de données se fait à l’occasion d’un contrat, le contrat doit mentionner « de manière claire et compréhensible » l’existence de ce droit pour le consommateur.
Tout manquement aux dispositions des articles L.223-1 à L223-5 du Code de la consommation est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 75 000 euros pour une personne physique et 375 000 euros pour une personne morale[5].
L’article L223-1 du Code de la consommation précise également que tout contrat conclu avec un consommateur à la suite d’un démarchage téléphonique réalisé en violation des dispositions susvisées est nul.
Un nouveau décret qui est entré en vigueur le 1er mars 2023 a précisé que les appels téléphoniques réalisés dans le cadre de la prospection commerciale ne pouvaient être passés que du lundi au vendredi, sauf lorsque ces jours sont fériés et de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 20 heures[6].
Plusieurs sanctions ont récemment été prononcées par la DGCCRF à l’encontre de professionnels qui ne fournissaient pas ces informations aux clients consommateurs.
A titre d’exemple :
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Avez-vous récemment fait auditer votre site e-commerce ? Avez-vous vérifié que vos CGV comprenaient toutes les mentions obligatoires prévues par le Code de la consommation ?
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[1] Art. L221-5 du Code de la consommation. En cas de manquement à ces obligations, le professionnel s’expose notamment à une amende administrative dont le montant ne peut excéder 15 000 euros pour une personne physique et 75 000 euros pour une personne morale (Art. L.242-10 du Code de la consommation).
[2] Art. R223-3 du Code de la consommation
[3] Art. L223-1 du Code de la consommation
[4] Art. L223-5 du Code de la consommation
[5] Art. L242-16 du Code de la consommation
[6] Art. D223-9 du Code de la consommation : ce décret précise également qu’il est interdit à un même professionnel, directement ou par l'intermédiaire d'un tiers agissant pour son compte, de démarcher ou de tenter de démarcher téléphoniquement un même consommateur plus de quatre fois au cours d'une période de trente jours calendaires.