Par Haas Avocats
Le Digital Services Act (« DSA » ou « Loi sur les services numériques ») sera pleinement applicable à l’ensemble des services d’intermédiation à compter du 17 février 2024[1].
C’est donc la toute dernière ligne droite pour les plateformes afin de se mettre en conformité avec les catégories d’obligations qui leur sont applicables.
Rappelons les sanctions encourues en cas de non-conformité :
Pour mémoire, les principaux objectifs de ce texte sont de :
Le DSA comprend toute une série d’obligations graduées applicables à toutes les plateformes, quelle que soit leur taille[2].
Sont concernés les services intermédiaires proposés à des destinataires qui sont situés dans l’Union (même si le fournisseur du service intermédiaire n’est pas établi au sein de l’Union européenne).
Le DSA prévoit un ensemble d’obligations graduées comprenant :
Concentrons-nous au sein de cet article sur le socle commun et les 3 premières catégories de services concernés.
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Si le DSA ne préfigure pas un changement brutal dans la responsabilité des services intermédiaires, il induit tout un système de transparence et de gouvernance quant à un certain nombre d’informations ou de processus qui, quant à lui, est nouveau.
Le respect des obligations imposées par le DSA nécessitera à la fois :
Une démarche en trois étapes :
La première étape consiste nécessairement dans l’étude d’impact de la réglementation eu égard à votre activité et le service proposé. Beaucoup d’entreprises ne savent pas qu’elles seront directement ou indirectement concernées par ce texte. Il n’est d’ailleurs pas toujours simple de qualifier l’activité de l’entreprise au regard des définitions données par le texte.
La seconde étape consistera dans la réalisation d’une photographie de l’existant, via un audit permettant de faire ressortir les écarts et les actions de remédiation et de consolidation.
La dernière étape consiste en un travail organisationnel de répartition des actions, de suivi de leur déploiement et de leur compliance.
Il reste un peu plus de 2 mois, il est encore temps de lancer la conformité de votre plateforme !
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[1] Règlement (UE) 2022/2065 du Parlement européen et du Conseil du 19 octobre 2022.
[2] Des exemptions sont prévues pour les micro et petites entreprises.