Par Kate Jarrard
La crise sanitaire actuelle a favorisé la multiplication d’arnaques en ligne, et le dépôt de plaintes pour escroquerie ou usurpation d’identité de grands groupes français.
C’est notamment le cas de l’escroquerie dite aux investissements, qui consiste à inciter, par un email ou une publicité, des particuliers à investir dans des nouvelles offres de placement, lesquelles sont présentées comme hautement rentables et sans risque, et orchestrées par de faux conseillers financiers.
Inévitablement favorisées par l’augmentation du temps passé chez soi sur Internet cette année, ces arnaques se sont également diversifiées : l’on fait désormais miroiter des offres d’investissement dans des places de parking, des chambres d’Ehpad, le vin, le bois ou encore les vaches laitières.
Le 3 décembre dernier, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a ainsi invité les épargnants à redoubler de vigilance face à des propositions d’investissement dans des containers.
Plus largement, ce type d’offre rejoint l’arnaque relative aux offres de placement atypique (or, métaux précieux, crypto-monnaies, spiritueux, énergies renouvelables etc.) qui pullulent à l’heure du repli des marchés financiers.
En effet, suite à des démarchages frauduleux par téléphone ou par mail, les épargnants sont invités à investir dans des biens singuliers tels que les containers.
L’escroquerie se matérialise alors par une promesse de gain irréaliste et de lourdes pertes en pratique : un contrat est signé, mais aucune acquisition ni location de biens n’est effectivement réalisée.
Un autre type d’arnaques s’est particulièrement répandu dans le contexte de la pandémie de Covid-19 : les promesses de récupération des fonds perdus.
Il s’agit pour de faux professionnels de la finance ou faux agents mandatés par une autorité, voire de faux cabinets d’avocats, de proposer à certains épargnants, lésés par une perte d’argent massive sur les sites de trading, de récupérer l’intégralité de leurs fonds.
Pour ce faire, il est alors nécessaire de verser une somme d’argent, ou de fournir des informations confidentielles, au rang desquelles se trouvent leurs coordonnées bancaires.
S’interroger sur le placement envisagé, prendre le temps de la réflexion… : les autorités (AMF, DGCCRF) invitent alors les épargnants à appliquer différentes règles de vigilance avant tout investissement.
S’il est essentiel de ne pas communiquer ses données personnelles, particulièrement bancaires (IBAN, RIB, numéro de CB, identifiants, etc.), il conviendra également de se méfier des publicités ciblées présentes dans le flux de vos mails ou des réseaux sociaux, au risque de faire l’objet d’hameçonnage.
En effet, de véritables conseillers en investissement ne choisiront pas ce type de biais pour proposer des offres de cette importance.
Face à une proposition d’investissement, il faut également procéder à des vérifications sur son interlocuteur : identité sociale, pays d’établissement, adresse URL, coordonnées bancaires, libellé de l’opération, numéro de téléphone, etc.
Par ailleurs, il est possible de consulter certaines ressources telles que la liste noire des sociétés et sites non-autorisés établie par l’AMF.
Restez informé(e)s !
***
Le Cabinet HAAS Avocats, fort de son expertise depuis plus de 20 ans en matière de nouvelles technologies, accompagne ses clients dans différents domaines du droit, notamment en matière de contentieux.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations au regard de la réglementation en vigueur, n’hésitez pas à faire appel à nos experts pour vous conseiller. Contactez-nous ici