Nouvelle vague d’interdictions d’applications chinoises en Inde

Nouvelle vague d’interdictions d’applications chinoises en Inde
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Par Gérard HAAS et Lucie BRECHETEAU

Dans un contexte de regain de tensions entre les deux géants asiatiques, l’Inde a intensifié ses mesures de rétorsion économiques à l’encontre de la Chine en procédant à l’interdiction de 118 nouvelles applications chinoises.

 

1. Des applications chinoises précédemment interdites en Inde

Le mois de juillet dernier avait été marqué par l’interdiction de 59 applications chinoises par le gouvernement indien.

Parmi les applications concernées se trouvait TikTok, le réseau social de l’entreprise ByteDance, qui déplorait la perte d’un marché de près de 200 millions d’utilisateurs actifs chaque mois.

Suite aux récents affrontements, 118 nouvelles applications ont vu leur utilisation prohibée sur le territoire indien. Parmi elles se trouve le jeu PUBG dont la version mobile a été développée par l’entreprise Tencent, et qui compte des millions d'utilisateurs en Inde. 

Si officiellement, ces décisions ne constituent pas une sanction à l’égard de la Chine, elles interviennent dans un contexte de tensions militaires, diplomatiques et économiques virulentes opposant ces deux puissances.

2. Une défiance technologique croissante à l’égard de la Chine

Les interdictions répétées d’applications chinoises semblent converger vers des craintes communes : le Ministère des Technologies et de l’Information indien considère qu’elles sont préjudiciables à la souveraineté et l’intégrité de l’Inde, la défense du pays, ainsi que la sécurité et l’ordre public.

En effet, l’interdiction de ces applications en Inde a notamment été justifiée par la violation des règles en matière de respect de la vie privée. Les données des utilisateurs étaient également transmises, sans autorisation, à des serveurs situés en dehors du territoire indien.

Notons que si l’Inde n’assure pas une protection équivalente à celle offerte par l’Union Européenne au titre du RGPD, ce pays est toutefois sensibilisé à ces questions et dispose d’une législation nationale en matière de protection des données.

Ainsi, cette succession de prohibitions reflète la prise de conscience généralisée de l’importance que revêtent le respect de la vie privée et la protection des données personnelles.

L’absence de législation viable de la Chine dans ces domaines alimente une défiance mondiale à l’égard de ses technologies.

Ce nouvel épisode rappelle l’importance du renforcement de la protection des données à caractère personnel à l’ère numérique.

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Gérard HAAS

Auteur Gérard HAAS

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