Les robots compagnons envahissent notre quotidien

Les robots compagnons envahissent notre quotidien
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La robotique se développe, s’émancipe des usines et entrent dans les maisons.

La robotique de service personnelle est répartie en trois types. Les robots d’assistance, destinés aux individus dépendants, les robots ludiques et de divertissement, et les robots domestiques, tels que les aspirateurs et tondeuses.

Historiquement, le premier robot industriel commence à travailler sur une ligne d’assemblage d’une usine General Motors aux Etats-Unis dès 1961, pour soulever et tordre des pièces chaudes de métal.

Les premiers robots ne sont que des bras articulés, sans compréhension de leur environnement. A l’inverse des robots dits intelligents, équipés d’une intelligence artificielle, capables de s’adapter à leur environnement et d’anticiper certaines situations grâce à des capteurs.

En 1986, Honda créait le premier robot capable de marcher sur deux pieds comme un humain. Et en 1988, le premier robot de service faisait son apparition à l’hôpital de Danbury aux Etats-Unis.

La société française Blue Frog Robotics a commercialisé, dès la fin de l’année 2017, son robot de compagnie Buddy.

Buddy fait partie de ces robots, conçus par imitation des comportements de l’homme et de ses émotions. Il apprend à reconnaitre les émotions humaines, à réagir en conséquence, et à manifester lui-même ce qu’on pourrait appeler, par abus de langage, des émotions.

Il peut surveiller la maison, prévenir en cas d’incendie ou de cambriolage, se connecter aux appareils connectés de la maison, tels que les enceintes, prendre le contrôle des lumières ou des thermostats, et grâce à sa tablette, servir de plateforme de jeux éducatifs avec les enfants.

Ce petit robot compagnon, est destiné également aux personnes âgées ou en situation de handicap, afin de contrer l’isolement, et faciliter le lien avec les proches. Il permet d’interagir par la voix et l’image, assure une télé-présence, la surveillance, et peut effectuer des tâches simples comme passer un appel ou rappeler à l’utilisateur des tâches qu’il doit faire, comme la prise de médicaments.

Ces robots compagnons visent à créer un lien émotionnel avec ses utilisateurs. Néanmoins, qu’en est-il de l’attachement émotionnel par une personne fragile ? Le contact d’un robot peut-il réellement remplacer le contact humain ? Est-il pertinent de vouloir à tout prix humaniser les relations des hommes avec les robots ?  

De plus, avec l’entrée en application du RGPD, les interrogations sur les données personnelles, leur collecte, leur sécurité, et leur utilisation se posent. La protection des données personnelles est un enjeu qui domine dans l’ensemble de la robotique.

L’introduction de la robotique dans nos vies quotidiennes implique le recueil et le traitement d’énormément de données, personnelles ou non, afin d’assurer une complémentarité entre l’homme et le robot. Les données personnelles sont directement affectées par la robotique, qui est nécessairement liée au big data pour fonctionner. Plus le robot est nourri de données, et plus il sera autonome et rendra un service adapté et efficace.

Cependant, le robot compagnon entre au sein des foyers, et s’immisce dans la vie privée. Ainsi, cette nécessité de protéger les utilisateurs est d’autant plus prégnante, avec le risque d’une intrusion dans notre intimité, et même d’une surveillance. Les robots ne sont pas épargnés par la recrudescence des cyberattaques et le développement des compétences des hackers.

L’engouement autour de ces robots compagnons n’en est qu’à ses balbutiements. Leur technologie est encore en plein développement, afin de se doter de robots utiles et même indispensables dans le futur.

Néanmoins, depuis plusieurs années, la robotique a su prendre une large place dans l’industrie, en suppléant les ouvriers dans les usines sur des tâches pénibles et répétitives.

 

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Emerance Chambaud

Auteur Emerance Chambaud

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