Par Rachel Ruimy et Alexis Coquelle
Au cours de la période du confinement, les consommateurs ont privilégié l’achat de produits en ligne que ce soit sur des sites internet existants ou sur de nouveaux sites lancés pendant la crise sanitaire du Covid-19.
Bien que l’activité e-commerce des particuliers ait progressé en moyenne de 13% par an[1] au cours de ces quatre dernières années, la crise du Coronavirus n’a pas épargné ce secteur qui accuse lui aussi un ralentissement de sa croissance au 1er trimestre 2020. En effet, le chiffre d’affaires des ventes globales e-commerce n’a augmenté que de 1,8% par rapport au 1er trimestre 2019 (contre une hausse de 11,9% entre le 1er trimestre 2019 et le 1er trimestre 2018). Il s’agit de la plus faible hausse jamais observée depuis la création du baromètre de la Fédération de la vente à distance et d'e-commerce (FEVAD)[2].
Même si le e-commerce a mieux résisté que les autres canaux de vente, deux enseignements majeurs de la crise sanitaire ont pu être observés :
1. Le bouleversement de la consommation des ménages : retour sur les secteurs les plus populaires
A l’exception des produits alimentaires, de la grande distribution et du matériel informatique dont les ventes sur la toile ont explosé, les deux premières semaines qui ont suivi le début du confinement ont été marquées par un fort recul des ventes sur internet.
Ce repli significatif des ventes en ligne a néanmoins laissé place à une reprise progressive de l’activité e-commerce pour atteindre un pic de plus de 40% au-dessus du niveau pré-confinement lors des deux dernières semaines de confinement.
Ainsi, le bilan est contrasté : la catégorie meuble-décoration a terminé la période avec une baisse des ventes de 6 % ; à l’inverse, l’achat d’ordinateurs et de matériel de bureautique nécessaires dans le cadre du télétravail a comptabilisé une hausse de 46 %, tout comme les articles de sport et de bricolage avec une augmentation des ventes de 20 % ainsi que la catégorie beauté-santé qui affiche une croissance de 72 %[3]. Pour la catégorie mode-textile, le confinement aura été neutre.
2. L’évolution des habitudes de consommation : le bilan des sites internet les plus attractifs
Loin des sites pure players tels que Amazon ou Cdiscount qui ont connu une croissance de leur activité de 15% à la fin avril 2020, ce sont bien les sites des enseignes traditionnelles qui marquent un bond de plus de 100% à la même période. Selon Marc Lolivier, Délégué général de la FEVAD, cela démontre que « Les magasins ont réussi à transformer leurs clients en clients Internet ».
Ainsi, la vente en magasin et la vente en ligne constituent pour une entreprise deux canaux de distribution indispensables et interdépendants pour répondre à la demande du consommateur qui ne se limite pas à la simple transaction mais qui privilégie encore plus qu’auparavant la recherche d’une expérience dans son acte d’achat.
En cas de digitalisation de votre activité, il convient de respecter la législation applicable à la vente à distance. N’oubliez pas de rédiger des Conditions Générales de Vente dédiées à votre activité e-commerce.
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[1] Communiqué de presse « La Fevad publie les chiffres-clés du e-commerce en 2020 », FEVAD, 7 juillet 2020
[2] Communiqué de presse « Croissance globale (produits et services) ralentie au 1er trimestre 2020 », FEVAD, 28 mai 2020
[3] « Coronavirus : sur Internet, la crise a profité aux sites marchands des magasins », Philippe Bertrand, Les Echos, 28 mai 2020