L'actualité juridique numérique de la semaine –27 octobre 2025

L'actualité juridique numérique de la semaine –27 octobre 2025
⏱ Lecture 10 min

Gérard Haas et son équipe ont compilé pour vous les actualités clés afin de vous permettre de rester à jour sur les dernières tendances et évolutions des secteurs juridique et numérique ! 

👉 Consultez dès maintenant notre sélection :

Actualité 1 - ChatGPT Atlas, Comet… Avec leurs navigateurs, les géants de l’IA veulent devenir la nouvelle porte d’entrée sur Internet
Actualité 2 - Diffamation : qualité de personne visée en cas d’imputations allusives ou déguisées
Actualité 3 - Les Français sont-ils prêts à payer pour des services en ligne sans publicité ciblée
Actualité 4 - Enquête ouverte contre Apple en France concernant des enregistrements sensibles via Siri
Actualité 5 - Cybermois : France Télévisions agit contre les cyber-manipulations
Actualité 6 - L’ère du shopping conversationnel a commencé : comment ChatGPT vient exploser les codes de l’e-commerce
Actualité 7 - Comment l’État veut lutter contre l’IA clandestine dans les services publics

Actualité 1 - ChatGPT Atlas, Comet… Avec leurs navigateurs, les géants de l’IA veulent devenir la nouvelle porte d’entrée sur Internet

Dans cet article, Le Figaro analyse comment les géants de l’intelligence artificielle cherchent à redéfinir l’accès au web en lançant leurs propres navigateurs dopés à l’IA.

Contexte
L’article s’inscrit dans un moment charnière où l’IA générative transforme les usages numériques. Après la guerre des modèles d’IA, les grandes entreprises technologiques investissent désormais dans les navigateurs intelligents pour contrôler l’expérience utilisateur et capter l’entrée sur Internet.

Résumé des faits

  • OpenAI a lancé un navigateur appelé Atlas, capable d’interagir avec le web de manière autonome et d’effectuer des recherches contextuelles.

  • Google développe Comet, un navigateur intégrant nativement des fonctions d’IA conversationnelle.

  • Ces outils visent à remplacer les moteurs de recherche traditionnels en proposant une interface où les réponses sont générées directement par l’IA.

  • Les entreprises du secteur (OpenAI, Google, Microsoft, Perplexity AI) se livrent une bataille pour devenir la « porte d’entrée » unique vers le web.

  • Cette évolution pourrait transformer les modèles économiques du numérique en recentrant la monétisation sur l’assistant IA plutôt que sur la publicité ciblée classique.

  • Le risque d’un écosystème fermé, où un navigateur IA concentre données et trafic, alimente le débat sur la concentration du pouvoir numérique.

Impact juridique
Cette mutation soulève plusieurs enjeux juridiques majeurs. D’une part, les autorités de la concurrence pourraient s’intéresser à la domination de certains navigateurs IA, assimilables à des « gatekeepers » au sens du Digital Markets Act. D’autre part, l’intégration de fonctions conversationnelles et de collecte massive de données pose la question du respect du RGPD et du consentement éclairé des utilisateurs. Enfin, la régulation européenne à venir sur l’intelligence artificielle (AI Act) imposera des exigences de transparence et de responsabilité aux éditeurs de ces navigateurs intelligents, notamment lorsqu’ils influencent les résultats de recherche ou les décisions des utilisateurs.

Lien vers l’article sur la source : https://www.lefigaro.fr/medias/chatgpt-atlas-comet-avec-leurs-navigateurs-les-geants-de-l-ia-veulent-devenir-la-nouvelle-porte-d-entree-sur-internet-20251022

Actualité 2 - Diffamation : qualité de personne visée en cas d’imputations allusives ou déguisées

Dalloz Actualité analyse une décision récente qui précise dans quelles conditions une personne peut être considérée comme visée par des propos diffamatoires, même lorsqu’elle n’est pas expressément nommée.

Contexte
La question de la diffamation allusive ou déguisée se pose fréquemment dans le cadre de publications médiatiques ou de communications publiques où les propos ne désignent pas directement la personne concernée, mais permettent au public de l’identifier. La jurisprudence doit alors déterminer si l’action en diffamation est recevable au regard de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Résumé des faits

  • La Cour de cassation rappelle que l’article 29 alinéa 1er de la loi de 1881 permet d’agir en diffamation dès lors qu’une personne identifiable est visée, même si elle n’est pas nommée explicitement.

  • Le juge doit apprécier si le public, compte tenu du contexte et des éléments de l’article ou du discours, peut raisonnablement identifier la personne concernée.

  • Dans l’affaire commentée, les propos faisaient référence à une « ancienne collaboratrice parlementaire », sans citer de nom, mais le contexte rendait cette identification possible.

  • La cour a confirmé que cette personne pouvait donc être considérée comme visée par les imputations litigieuses.

  • Cette position renforce la protection contre les atteintes à la réputation formulées de manière implicite ou détournée.

Impact juridique
Cette décision réaffirme une interprétation large de la notion de « personne visée » dans les actions en diffamation. Elle rappelle aux auteurs et aux médias que l’absence de nomination explicite ne suffit pas à exclure la responsabilité pénale ou civile. Le critère déterminant reste la possibilité pour le public d’identifier la personne évoquée. Sur le plan pratique, cette position impose une vigilance accrue dans la rédaction d’articles, de tribunes ou de contenus diffusés en ligne, car même des allusions peuvent constituer une diffamation publique au sens de la loi de 1881.

Lien vers l’article sur la source : https://www.dalloz-actualite.fr/flash/diffamation-qualite-de-personne-visee-en-cas-d-imputations-allusives-ou-deguisees


Actualité 3 - Les Français sont-ils prêts à payer pour des services en ligne sans publicité ciblée

Haas Avocats

Auteur Haas Avocats

Suivez-nous sur Linkedin